André Sévigny présente les aventures de
Sébastien Dieulefit
sergent des troupes de la Marine en Nouvelle-France
Revue de presse
« Dieulefit - La Nouvelle-France en sursis »
Dieulefit - Les impressions de lecture de Jean-Louis Grosmaire sur son blogue
Si vous aimez les livres d’atmosphère, qui vous immergent dans une ambiance, un climat, une période, le livre de M. André Sévigny, Dieulefit, est pour vous.
On lit avec grand plaisir ce roman qui nous plonge dans une période parfois oubliée de notre histoire.
Que s’est-il vraiment passé à Québec au début du XVIII siècle ?
Dieulefit, la Nouvelle-France en sursis, nous permet de vivre à Québec au milieu des petites gens, des marins comme de l’aristocratie.
Voici un beau livre, remarquablement édité, l’illustration en page couverture nous interpelle, et tout au long de la lecture, on en comprend davantage la signification.
Le papier d’allure ancienne sied à l’époque et rend la lecture reposante. Puis, on se laisse emporter par le récit.
Parfois, l’histoire s’enferme dans des revues spécialisées, ici, nous y touchons dans une fresque romanesque où l’on rencontre plusieurs personnages historiques.
Des faits réels se tissent au roman, les précisions historiques encadrent fort à propos, l’intrigue qui se déroule entre France et Nouvelle-France.
Si vous aimez les mots et leur histoire, vous vous régalerez avec, entre autres la signification de « sur le volet », « jarnicoton », ou l’emploi de cet élégant « tapabord » etc. L’auteur utilise toujours le terme idoine, aussi bien pour décrire un château, qu’un pigeonnier du Poitou, l’armement, le mobilier ou les parties d’un navire.
Sévigny montre bien comment, graduellement, les Français de métropole et les Canadiens finissent par se différencier.
Une véritable intrigue policière, d’espionnage, des réflexions sur la vie, les espaces, l’histoire, les luttes, les bonheurs, la précarité quotidienne (les cartes à jouer comme monnaie), les ressentiments des gens vis-à-vis des restrictions de farine, le rôle de l’intendant Bégon, les ravages de la rougeole, la majesté du fleuve et ses dangers, son rôle stratégique, tout cela s’imbrique judicieusement dans la trame romanesque.
France, Nouvelle-France, Nouvelle-Angleterre, création de Louisbourg, les liens avec l’Acadie, le rôle des Abénaquis, tout a une incidence sur la vie à Québec, la ville est en elle-même un personnage.
Ce roman vous tiendra en haleine jusqu’aux dernières pages qui sont haletantes.
André Sévigny, Dieulefit, Marcel Broquet, La nouvelle édition, Saint-Sauveur, 2013, 350 p .
Source : Les intérêts de Jean-Louis Grosmaire
27 mai 2013, Des espions en Nouvelle-France par Francis Martel, Journal de Lévis
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Des secrets militaires sont volés par une importante filière d’espions britanniques. Un héros entame une enquête qui le mènera plus loin qu’il ne l’aurait cru au départ. Est-ce un nouveau James Bond? Non, c’est plutôt un roman de fiction historique où l’auteur, André Sévigny, réussit l’exploit d’introduire un drame d’espionnage au cœur de la Nouvelle-France de 1712.
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Par Francis Martel
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C’est la fin de la guerre de Succession d’Espagne et le traité d’Utrecht (1713) qui devrait officialiser la paix menace de déposséder la France d’une partie de ses territoires acquis sur le nouveau continent au profit de l’Angleterre. Mais dans l’esprit de plusieurs, ce n’est qu’une question de temps avant que la guerre reprenne alors que du côté américain, on aimerait venger l’invasion manquée du Saint-Laurent en 1711.
Dans ce contexte, les informations stratégiques en provenance de la Nouvelle-France valent leur pesant d’or. C’est du moins que ce découvre un certain Sébastien Dieulefit qui se retrouve à la tête d’une enquête impliquant des étrangers clandestins qui donnent des secrets militaires à l’ennemi anglais.
Ce dernier, arrivé en Nouvelle-France en 1693 avec les troupes de la Marine, se voit donc emporter dans une intrigue qui se déroule dans les rues de Québec.
Par ailleurs, pour mieux suivre les péripéties du héros, l’auteur a dressé une carte de la capitale avec la trame urbaine de l’époque.
Histoire du peuple
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Cette épopée historique a ceci de particulier qu’elle est racontée à travers la bouche du paysan, du boulanger, de la veuve éplorée ou encore de l’aubergiste.
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« Je voulais toucher à la petite population locale », explique celui qui a travaillé pendant 30 ans comme historien pour Parcs Canada.
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Pour ce faire, l’auteur a réalisé un véritable travail de moine grâce à trois années de recherche dans différentes archives qui l’amène à reproduire avec une certaine justesse l’ambiance qui régnait dans la Vieille Capitale à cette époque trouble.
«La liste de mes personnages est assez longue, mais au moins les deux tiers sont véritables. […] Les gens ayant existé, ils sont là et je leur donne la parole. […] Je n’ai jamais parlé de personne si je n’étais pas capable de la situer et de connaître sa vie», assure-t-il fièrement.
Contexte historique
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Si le drame qui menace la pérennité de la colonie est imaginé par l’auteur, il n’en demeure pas moins que le contexte historique est réel.
Ainsi, le récit démarre avec l’incendie du palais de l’intendant qui a eu lieu dans la nuit du 5 au 6 janvier 1713 et se termine par le naufrage du Saint-Jérôme sur l’île de Sable en novembre 1714, au large de la Nouvelle-Écosse.
Ceci sans oublier que l’intrigue est bâtie autour d’une réalité peu racontée dans les livres d’histoire : la présence de prisonniers anglais qui participaient à la vie quotidienne de la colonie.
«Les Français avec les Amérindiens avaient fait des prisonniers. Et ils ne les cachaient pas dans une garde-robe. Il y en a un qui aidait le cordonnier, un autre aidait plutôt le boulanger», donne-t-il en exemple en évaluant leur nombre à environ 200.
Et dans le roman, certains se transforment aussi en espions.
M. Sévigny parvient également à toucher aux préoccupations de l’époque avec les questions de famine et d’épidémie, qui deviennent des thématiques importantes.
Mais la colère gronde dans la population et ce n’est pas seulement par manque de nourriture.
«Ça grinçait fort», illustre-t-il en ce sens.
Car pour la première fois, les Canadiens français d’origine sont plus nombreux à vivre en Nouvelle-France que la population provenant de la mère patrie.
Ainsi, deux visions s’affrontent, soit celle des locaux qui ont sué sang et eau pour défricher ce nouveau pays et celle des représentants de l’empire colonial français qui ont tendance à percevoir le nouveau continent comme une simple occasion d’affaires.
Ce qui fait dire à l’auteur que n’eut été de la conquête britannique, les Français auraient possiblement eu une guerre d’indépendance sur les bras.
« Je pense sincèrement que comme aux États-Unis, ça aurait fini par des revendications très poussées d’indépendance», avance-t-il en précisant qu’il s’agit d’une opinion très personnelle.
Dieulefit - La Nouvelle-France en sursis, publié chez l’éditeur Marcel Broquet La Nouvelle édition, le premier roman de M. Sévigny est disponible dans la plupart des librairies.​​
Source : Journal de Lévis
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Février 2014, Journal de l'Association des Pilet dit Jolicoeur, Volume 2, No 1
Pour cette première chronique littéraire de notre journal, je vais vous faire un bref résumé du livre « Dieulefit, La Nouvelle-France en sursis ». L’auteur, André Sévigny, campe ses personnages, véridiques et fictifs, à la fin du 17e siècle et au début du 18e siècle. Au fil du récit, nous suivrons le Sergent Sébastien Dieulefit, débarqué à l’âge de 15 ans, avec les troupes de la Marine, dans son nouveau pays, la Nouvelle-France, dans des aventures qui comportent une bonne dose de devoir, loyauté, amitié, trahison et évidemment, la rencontre de l’âme soeur dans cette ville surnommée, la belle des belles, Québec.
Notre ancêtre, Louis Pilet dit Jolicoeur, contemporain de Dieulefit, aurait très bien pu vivre toutes les aventures de Dieulefit. Arrivés à la même époque en Nouvelle-France, nous pouvons facilement envisager des destins semblables pour ces deux hommes.
Le récit s’échelonne sur plusieurs années (1683-1714) et moult détails sont données sur la vie des gens de Québec à cette époque. Les révoltes sur le coût de la farine, les guerres de religions entre catholiques et protestants, la hiérarchie, les non-dits, leur parlure colorée et les nombreuses trahisons, nous tiennent en haleine dans ce récit palpitant. L’arrivée de l’aimée, la belle Fanchon, acadienne de souche, pimentera le récit et la vie de notre trop sage sergent !
Nous pouvons envisager une suite à ce roman, qui se termine dans des circonstances invraisemblables … Jarnicoton ! Que j’ai hâte de retrouver tous ces valeureux personnages si attachants.
Par : France Jolicoeur (27)
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13 mai 2013, Roman historique Dieulefit, par Montréal 157
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Investigation historique fictive, ce roman est une remise en situation totale dans la pittoresque ville de Québec à l’époque de la Nouvelle-France et débute sur un incendie en plein hiver, par une de ces nuits horriblement froide.
Sébastien Dieulefit, jeune paysan du Poitou débarqué d’un navire des troupes de la Marine à l’âge de 15 ans, y mène sa carrière et sa vie en fonction de la donne de l’époque et des guerres qui se succèdent ailleurs dans le monde mais qui ont leur impact localement.
Une plume précise
L’auteur est animé d’une recherche de vocabulaire et d’authenticité qui rendent cette lecture plus qu’intéressante, plus que romanesque. C’est un véritable rendez-vous avec l’histoire sous forme de roman qui recrée le tissu urbain de Québec au XVIIIe siècle et dont l’action se passe rue de Buade, rue St-Nicolas, Place Royale ou au-delà de Montréal. Les représentants de l’église mènent avec l’élite ; les personnages historiques passent devant les journaliers, artisans, domestiques, soldats, fonctionnaires et marchands, hommes et femmes fictifs, catholiques et protestants, représentatifs de leur époque.
Sachant par ailleurs que les femmes ne sont jamais ou presque mentionnées dans les livres d’histoire et qu’elles ont longtemps dû porter un nom d’homme ou se faire passer pour des hommes si elles voulaient être admises et vu que la société tend à vouloir revenir de plus en plus vers ça aujourd’hui, on se plonge gaillamment dans cette vie quotidienne d’une époque méconnue et on se dit qu’il faudra peut-être en revenir aux surnoms railleurs.
Source : Montréal 157, le plus récent blogue de Jacqueline Mallette